Conférences introductives

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Présentation de l'Exposome

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Présentée par Robert BAROUKI - Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm)

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Gestion des multi-expositions en Belgique

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Présentée par Bénédicte HEINDRICHS - Service Public de Wallonie - Agriculture, Ressources naturelles et Environnement (SPW ARNE)

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Interventions S1 - L’expologie en situation de multi-expositions

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Estimation des multi-expositions de la population française : construction d’un nouveau programme national de biosurveillance

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Présentée par Loïc RAMBAUD, Santé Publique France

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Multipollution chimique dans les écoles en France

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Présentée par Sutharsini SIVANANTHAM

Auteurs : Sutharsini Sivanantham (1), Claire Dassonville (1), Anthony Grégoire (1), Laeticia Malingre (1), Olivier Ramalho (1), Corinne Mandin (1)


(1) Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI), Marne-la-Vallée, Cedex 2, France




Résumé


Contexte

Dans le cadre de la campagne nationale Ecoles de l’OQAI où de nombreux polluants ont été mesurés en même temps dans l’air et la poussière au sol des salles de classe, la question s’est posée de pouvoir comprendre la réalité complexe de la multipollution dans ces salles de classe.L’objectif de cette étude a donc été de déployer des méthodes statistiques exploratoires multidimensionnelles visant à regrouper des polluants ou des sous-ensembles de polluants en groupes homogènes.

Méthode

Cette étude a été réalisée sur 116 paramètres mesurés dans l’air et la poussière de 602 salles de classe réparties dans 308 écoles de France métropolitaine entre 2013 et 2017 (COV, aldéhydes, NO2, PM2,5, COSV, métaux et indice de contamination fongique). Le traitement statistique a nécessité trois étapes. En premier lieu, il a fallu choisir les variables d’intérêt, traiter les données manquantes, procéder à une standardisation et sélectionner les polluants à intégrer dans la suite du traitement. Dans un deuxième temps, une analyse en composantes principales a permis de réduire les dimensions du jeu de données et ne conserver que les informations les plus importantes. Enfin, une classification mixte associant une classification ascendante hiérarchique (CAH) et une méthode de partitionnement des centres mobiles (K-means) ont été réalisées pour étudier la multipollution.

Résultats

Cette analyse fait ressortir cinq catégories distinctes de salles de classe. Parmi elles, deux catégories ressortent comme multipolluées avec des concentrations significativement plus élevées par rapport aux salles de classe de l’échantillon total en COV, aldéhydes et PCB, pesticides organochlorés, muscs, phtalates (BBP, DBP et DEP) et HAP dans l’air et la poussière déposée.

Conclusion

Ce travail a confirmé la multipollution de l’air et de la poussière dans une part importante des environnements intérieurs scolaires. Il se poursuit par la recherche des typologies de bâtiments associées à ces groupes de polluants.

Mots-clés (5 maximum)

Classification mixte ; COSV ; COV ; PM2,5 ; métaux

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Qualité de l’air intérieur en structures médico-sociales et libérales : contamination chimique et microbiologique

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Présentée par Alexandre BAUDET 

Auteurs : Alexandre BAUDET (1), Estelle BAURÈS (2), Olivier BLANCHARD (2), Hélène GUEGAN (3,4), Monique GUILLASO (1), Pierre LE CANN (2), Jean-Pierre GANGNEUX (3,4), Arnaud FLORENTIN (1,5,6)

(1) Université de Lorraine, Faculté de Médecine, Département d’Hygiène, des Risques Environnementaux et Associés aux Soins, Nancy, F-54000, France
(2) Université de Rennes, EHESP, Inserm, Irset (Institut de recherche en santé, environnement et travail) – UMR_S 1085, F-35000 Rennes, France
(3) Université de Rennes, Inserm, Irset (Institut de recherche en santé, environnement et travail) – UMR_S 1085, F-35000 Rennes, France
(4) CHU-Rennes, Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, F-35000 Rennes, France
(5) CHRU-Nancy, Service d’Hygiène et d’Analyses Environnementales, F-54000 Nancy, France
(6) Université de Lorraine, APEMAC, équipe MICS, F-54000 Nancy, France



Résumé


Contexte

La qualité de l'air des structures médico-sociales et libérales ne bénéficie que d’une exploration très limitée. L’objectif était de décrire qualitativement et quantitativement la contamination microbiologique, chimique et particulaire de l’environnement intérieur de ces structures.

Méthode

Des campagnes de prélèvements et mesures ont été réalisées en été et hiver 2018-2019 à Nancy et à Rennes. Cinq sites ont été investigués dans chacune des deux villes : deux structures médico-sociales pour séniors (EHPAD et résidence séniors) et trois structures libérales de santé (cabinet médical généraliste, cabinet dentaire et pharmacie). Une large gamme de composés chimiques (39 composés organiques volatils (COV) et 13 composés organiques semi-volatils (COSV)), les particules fines (PM2,5), les bactéries et mycètes de l’air et des surfaces, ainsi que des paramètres ambiants ont été quantifiés.

Résultats

Les concentrations médianes en CO2et PM2,5étaient de respectivement 543 ppm et 9,0 µg/m3 avec des variations significatives en fonction de la saison (p<0,0001). Près de la moitié des résultats d’analyses des COV (51,3%) et des COSV (46,2%) étaient inférieurs aux limites de quantification.
Les COV aux concentrations médianes les plus élevées (en μg/m3) étaient des alcools (éthanol : 370,9 et isopropanol : 23,6), des cétones (acétone : 18,8) et des aldéhydes (formaldéhyde : 11, 4 et acétaldéhyde : 6,5). Les COSV aux concentrations médianes (en ng/m3) les plus élevées étaient trois phtalates (diisobutylphtalate : 270,0, diéthylphtalate : 240,0 et dibutylphtalate : 77,0) et deux muscs (galaxolide : 130,0 et tonalide : 23,5). Les cultures bactériennes et fongiques avaient respectivement révélé des concentrations médianes de 14 et 7 UFC/m3dans l’air et 243 et 4 UFC/100cm2sur les surfaces.

Conclusion

L’air intérieur comporte un mélange complexe de polluants retrouvés en concentrations assez faibles. Notre étude montre une contamination de l’air intérieur inférieure à celle des logements mais plus élevée qu’à l’hôpital.

Mots-clés (5 maximum)

Qualité de l’air intérieur ; Composés organiques ; Matière particulaire ; Microbiologie environnementale

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- ANNULÉE - Exposition pré et post natale de jeunes enfants aux retardateurs de flamme organophosphorés
Vers une étude de la multi-exposition : Analyse de la corrélation spatio-temporelle entre polluants de l’air

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Présentée par Lény GRASSOT


Auteurs :
 Lény GRASSOT (1,2), Thomas COUDON (1,2,3), Floriane DEYGAS (1,2), Matthieu DUBUIS (1,2,4), Amina AMADOU (1,2), Florian COUVIDAT (5), Julien CAUDEVILLE (5), Francesca ROMANA MANCINI (6), Gianluca SEVERI (6), Delphine PRAUD (1,2), Béatrice FERVERS (1,2)

(1) Centre Léon Bérard, Département Prévention Cancer Environnement – Lyon
(2) INSERM UA8 Radiations : Défense, Santé, Environnement, Centre Léon Bérard / Ministère des Armées / Service de Santé des Armées – Lyon
(3) CNRS UMR 5509 LMFA, Ecole Centrale de Lyon / INSA Lyon / Université Claude Bernard Lyon 1 – Ecully
(4) CNRS UMR 5205 LIRIS, Université Lumière Lyon 2 / INSA Lyon / Université Claude Bernard Lyon 1 / Ecole Centrale de Lyon – Lyon
(5) INERIS (National Institute for industrial Environment and Risks) – Verneuil-en-Halatte
(6) INSERM U1018 CESP, Université Paris-Saclay, Institut Gustave Roussy – Villejuif


Résumé


Contexte

Si nous connaissons aujourd’hui de nombreux effets néfastes des polluants atmosphériques sur la santé, des interrogations demeurent quant à l’effet des expositions conjointes à plusieurs polluants dans le temps et l’espace.
En amont de l’étude des effets synergiques de plusieurs polluants dans les études épidémiologiques il convient d’étudier les corrélations des polluants dans le temps et dans l’espace.
Au travers de nos projets, nous étudions la quantification des expositions aux polluants atmosphériques et l’estimation du risque de cancer du sein associé. Nous avons créé de nombreuses données d’exposition permettant dès lors d’analyser la multi-exposition.

Méthode

Cette analyse s’appuie sur 10448 femmes issues d’une étude cas-témoins nichée dans la cohorte E3N, et 8 polluants atmosphériques disponibles dans le modèle CHIMERE (Résolution 0,0625°x0,125°).
Nous comparons les expositions annuelles à ces polluants, spatialement (France entière) et temporellement (1990-2011), aux adresses résidentielles et en suivant les trajectoires individuelles (déménagements).
Nous utilisons les méthodes courantes d’analyse spatiale et de machine learning appliquées à des données spatiales et temporelles : (auto-)corrélations (statistiques temporelles et spatiales), concordance, ACP et clustering. De plus, pour chaque polluant, des rapports de cotes de cancer du sein sont estimés par régression logistique conditionnelle multivariable.

Résultats

Les analyses des dynamiques spatio-temporelles des polluants et leurs effets individuels sur le cancer du sein sont en cours et seront présentées lors du congrès. Les premiers résultats sur les 8 polluants montrent 3 groupes aux répartitions spatiales distinctes, des corrélations fortes (R²>0,9) et des classements d’exposition des sujets concordants (Kw>0,8).

Conclusion

Ce suivi d’expositions sur 21 ans à 8 polluants a permis d’évaluer ces derniers conjointement. Cette étape nécessaire avant d’envisager leur combinaison – et donc l’analyse de la multi-exposition – permet d’appréhender les dynamiques des polluants, avant une analyse conjointe dans les études épidémiologiques.

Mots-clés (5 maximum)

Multi-exposition ; Polluants de l'air ; Corrélation ; Espace ; Temps

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Étude d’imprégnation de la population aux polluants atmosphériques de la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer (INDEX)

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Présenté par Maxime JEANJEAN

Auteurs : Maxime JEANJEAN (1,2), Sylvaine GOIX (1), Marine PERIOT (1), Khaled DOUIB (1), Julien DRON (1), Marie-Pierre ETIENNE (3), Philippe MARCHAND (4), Annabelle AUSTRUY (1), Gautier REVENKO (1), Philippe CHAMARET (1)

(1) Institut Ecocitoyen pour la Connaissance des Pollutions - Centre de Vie La Fossette, RD 268, 13270 Fos-sur-Mer, France
(2) Centre Norbert Elias (UMR 85 62), Laboratoire de Sciences Sociales Appliquées, Marseille, France and Institut Ecocitoyen, Fos-sur-Mer, France.
(3) Université de Rennes, Agrocampus Ouest, CNRS, UMR 6625 IRMAR, F-35000 Rennes, France
(4) LABERCA, Oniris, INRA, F-44307 Nantes, France


Résumé

Contexte

Suite à de nombreuses préoccupations de la population riveraine de la zone industrialo portuaire de Fos, l’Institut Écocitoyen pour la Connaissance des Pollutions (IECP) a réalisé une étude d’imprégnation de la population aux principaux polluants industriels émis dans la zone.

Méthode
L’étude INDEX de type « exposé/non exposé » s’est déroulée de septembre à novembre 2016 et visait à déterminer les niveaux d’imprégnation en polluants des habitants de la ville de Fos, de les comparer à une zone témoin (Saint-Martin-de-Crau/Mouriès) et d’étudier les facteurs d’exposition. Celle-ci a porté sur 138 individus (80 en zone exposée et 58 en zone témoin) inclus à partir d’un sondage aléatoire stratifié et sélectionnés selon des critères d’inclusion strictes (30-65 ans, résident de la zone >3ans, ne travaillant pas dans le secteur industriel, non-fumeur, etc.). De nombreux polluants ont été recherchés dans le sang et les urines, tels que les métaux, les hydrocarbures aromatiques polycycliques, le benzène, les PCB et les dioxines/furanes. Les indicateurs d’imprégnation ont été calculés à partir de modèles de régression linéaire (généralisée pour certains d'entre eux) multiple, ajustés sur les caractéristiques personnelles physiologiques, sociales, alimentaires, de loisirs et d’habitats.

Résultats
Les imprégnations étaient du même ordre de grandeur voire inférieures à celles relevées dans l’étude nationale de référence. L’étude INDEX a montré une sur-imprégnation de la population exposée à certains polluants. Des comportements particuliers (jardinage, consommation de légumes du jardin et de produits de la mer locaux notamment) étaient également associés à une augmentation de l’imprégnation en polluants dans la zone exposée du fait de l’utilisation d’un environnement lui-même contaminé par les activités industrielles

Conclusion
Cette étude permet de mieux comprendre le devenir des polluants depuis l’environnement jusqu’à l’humain dans le contexte particulier de la plus grande zone industrielle d’Europe et a pour ambition d’être un outil d’aide à la décision pour les services de l’état et les industriels.

Mots-clés (5 maximum)
Pollution industrielle ; Pollution de l’air ; Bio imprégnation ; Multi-exposition

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Multi-exposition aux polluants atmosphériques et populations modestes : les enseignements d’une expérimentation dans le quartier de Lille Fives

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Présentée par Séverine FRÈRE

Auteurs : Séverine FRERE (1), Anne-Peggy HELLEQUIN (2), Laura DELBOIS (1), Nadine LOCOGE (3), Lamia MIALET (4), Nathalie REDON (3)

(1) TVES, ULCO, Dunkerque, France
(2) LADYSS – Université de Paris Nanterre, France
(3) SAGE – IMT, Douai, France
(4) Cozy’air, Villeneuve d’Ascq, France

Résumé

Contexte
Le projet VEL’Air (financement IRENE) a consisté à définir et expérimenter un système multi-capteurs pour l’évaluation de l’exposition individuelle aux polluants de l’air dans différents environnements (air intérieur, air ambiant, transports) en intégrant la contribution de multiples sources.

Méthode
Concernant la collecte des données, le module VEIL’AIR est un outil mobile géolocalisé disposant de différentes entrées/sorties pour connecter plusieurs capteurs mesurant la qualité de l’air (particules fines, COV, NO2, CO2 et O3), la température et l’humidité relative.
Le protocole s’appuie sur une démarche participative qui vise l’empowerment de populations modestes vis-à-vis de la qualité de l’air. L’objectif est de les informer afin qu’elles réduisent leur exposition en adoptant les « bons » gestes. Nous avons sélectionné des individus de catégories populaires selon les classes INSEE résidents du quartier de Lille Fives dont l’indice de défaveur économique et de contamination aux polluants est élevé. Plutôt non intéressé a priori par le sujet mais exposé aux polluants, le public est composé majoritairement de locataires vivant à proximité de sources de trafic dans des logements parfois malsains.

Les individus équipés de capteurs ont été interviewés avant l’équipement pour connaître leur perception de la qualité de l’air a priori, puis a postériori avec un débriefing sur l’expérience. Durant l’équipement les individus renseignaient un carnet d’activités.

Résultats
L’analyse réalisée a permis d’identifier des situations et sources d’exposition au cours d’une journée type pour chaque individu.
Si on observe une montée en compétences de tous les participants, la donnée individuelle facilite la prise de conscience de l’exposition mais renforce le sentiment d’impossibilité de se protéger de la pollution en air extérieur.

Conclusion
Les données individuelles sont un levier pour la réduction de l’exposition à la pollution intérieure.
Un accompagnement des publics fragiles est nécessaire car l’interface et le feed-back sont parfois incompris.

Mots-clés (5 maximum)

Participation citoyenne ; captation individuelle ; multi-exposition ; populations modestes

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Expositions professionnelles aux pesticides et polyexposition aux cancérogènes subies par des patients atteints de lymphome non-Hodgkinien (LNH). Une analyse de la cohorte GISCOP 84

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Présentée par Moritz HUNSMANN

Auteurs : Moritz HUNSMANN, Judith WOLF, Rémy PONGE, Cécile DURAND, Frédéric DECOSSE, Marie GHIS-MALFILATRE, Léa PROST, Benjamin LYSANIUK, Annie THEBAUD-MONY, Borhane SLAMA & l’équipe du GISCOP 84


Résumé

Contexte
Les hémopathies malignes sont connues pour leurs liens avec des expositions toxiques, dont les pesticides. Or, les expositions environnementales, notamment professionnelles, subies par les patients restent peu étudiées. Depuis 2017, le Groupement d’intérêt scientifique sur les cancers d’origine professionnelle dans le Vaucluse (GISCOP 84) explore ces expositions en s’appuyant sur une cohorte de patients atteints de lymphomes non-Hodgkiniens diagnostiqués au Centre Hospitalier d’Avignon (CHA), établissement couvrant un bassin de population de 600 000 habitants dans une région à forte utilisation de pesticides.

Méthode
Partant des cas incidents (≈ 130/an), des entretiens biographiques avec les patients permettent une reconstitution détaillée de leurs parcours professionnels. L’analyse des parcours par un collectif pluridisciplinaire d’experts en conditions de travail et expositions toxiques permet d’identifier et de caractériser les expositions à des cancérogènes reconnus (CIRC, directives européennes) subies à chaque poste de travail occupé.

Résultats
L’analyse des parcours professionnels met en évidence l’importance de la polyexposition (74% des patients exposés à trois cancérogènes ou plus), ainsi que de l’exposition aux pesticides (60% des patients en ayant subi). 20% des patients ont été exposés aux pesticides dans des secteurs d’activité non agricoles (travail du bois, textile, etc.), mettant en lumière des situations d’exposition jusqu’ici peu identifiées. Parmi les patients exposés en contexte agricole, 11 % seulement ont un parcours strictement agricole, la plupart ayant été travailleurs agricoles « intermittents », avec des parcours multipliant les emplois précaires dans différents secteurs – et ainsi les risques de polyexposition.

Conclusion
En tenant compte de l’ensemble du parcours professionnel, cette recherche produit une connaissance fine des activités réelles de travail exposant aux cancérogènes – contribuant notamment à combler le manque persistant de connaissances concernant les activités de travail exposant aux pesticides (cf. rapport de l’ANSES de 2016). Cette démarche permet d’identifier les populations les plus exposées et de cibler les actions de prévention.

Mots-clés (5 maximum)
Cancers hématologiques ; Expositions professionnelles ; Pesticides ; Agriculture ; Prévention

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Portrait descriptif du risque associé à la polyexposition aux substances chimiques en milieu de travail en France sur la période 2010-2019

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Présentée par Jean-François SAUVÉ

Auteurs : Jean-François SAUVÉ (1), Andrea EMILI (1), Bénédicte LA ROCCA (1), Frédéric CLERC (1), Gautier MATER (1)

(1) Département Métrologie des polluants, Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS), Vandœuvre-lès-Nancy, France


Résumé

Contexte
L’évaluation de l’ensemble des expositions environnementales à des agents chimiques, physiques et biologiques doit inclure l’exposition professionnelle. Les salariés sont souvent exposés à plusieurs agents chimiques dont les effets combinés peuvent être délétères sur la santé, même si les concentrations de chaque agent, lorsque pris individuellement, sont inférieures aux valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP). Cette étude évalue le risque de surexposition professionnelle à des mélanges d’agents chimiques en France entre 2010 et 2019 par l’analyse des bases de données d’exposition professionnelle Colchic et Scola.

Méthode
Des situations de travail (ST, ensemble de mesures appartenant à un secteur d’activité, un métier, une tâche et réalisées sur une même année) avec polyexposition ont été identifiées dans les bases. Seules les mesures individuelles d’une durée ≥60 minutes et avec une concentration quantifiée ont été retenues. Pour chaque ST, des indices d’exposition à effets additionnels (IAE, somme des ratios concentration : VLEP des agents avec effets similaires) ont été calculés pour 20 classes d’effet toxicologique en utilisant l’outil MiXie France.

Résultats
Au total, 17 645 ST avec polyexposition ont été identifiées, regroupant 165 435 mesures à 89 agents chimiques (médiane 2 agents/ST, maximum 15). 3425 ST sont surexposées pour au moins une classe toxicologique, une augmentation de 29 % comparativement à une évaluation monosubstance. Les classes toxicologiques avec les plus grandes proportions de surexposition sont l’atteinte des voies respiratoires inférieures (17 % des ST), , les effets cancérogènes (12 %) et les atteintes oculaires, cutanées et des voies respiratoires supérieures (11 % chacune).

Les paires d’agents les plus fréquentes incluaient : quartz-poussières alvéolaires sans effet spécifique (38 % des ST), éthylbenzène-xylène (9 %), quartz-cristobalite (8 %), toluène-xylène (7 %), cuivre-manganèse et styrène-acétone (4 % chacune).

Conclusion
L’étude illustre l’importance de prendre en compte la polyexposition professionnelle dans l’optique d’une évaluation holistique des expositions.

Mots-clés (5 maximum)
Exposition professionnelle ; Agents chimiques ; Bases de données d’exposition ; Multi-exposition

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Interventions S2 - La recherche sur les effets des multi-expositions sur le vivant

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Évaluation des effets génotoxiques des mélanges

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Présentée par Fabrice NESSLANY – Institut Pasteur de Lille

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Les chemins de l’effet néfaste : comment résoudre le puzzle qui relie les interactions moléculaires aux effets sur le vivant

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Présentée par Enrico MOMBELLI, Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris)

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Les chambres de simulation atmosphérique : un atout pour étudier les impacts de la pollution atmosphérique sur la santé

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Présentée par Elie Almarj

Auteurs : Elie Almarj (1), Patrice Coll (1), Mathieu Cazaunau (1), Jean-François Doussin (1), Aline Gratien (1), Edouard Pangui (1), Antonin Bergé (1), Claudia Di Biagio (1), Isabelle Coll (1), Gilles Foret (1), Adriana Coman (1), Marion Blayac (2), Zhuyi Lu (2) et Sophie Lanone (2).

(1) LISA, UMR CNRS 7583, Université Paris Est Créteil et Université de Paris, 61 avenue du Général de Gaulle, 94010 Créteil cedex, France.
(2) IMRB - Inserm U955, Faculté de Médecine de Créteil, 8 rue du Général Sarrail, 94010 Créteil cedex, France.


Résumé

Contexte
La pollution atmosphérique provient de sources anthropiques diverses. Les composés sont directement émis dans l’atmosphère à partir de leurs sources ; il s’agit de polluants primaires (oxydes d’azote, composés organiques volatiles, suies …). Ils sont ensuite transformés sous l’action des rayonnements solaires en polluants secondaires (ozone, acide nitrique, aérosols organiques secondaires …).
L’exposition aux polluants atmosphériques engendre des impacts sanitaires chez l’homme, manifestés par des effets aigus ou chroniques. Il s’agit notamment d’altérations de la fonction respiratoire, qui se traduisent au sens large par l’augmentation d’un risque de mortalité prématurée. Cette problématique constitue un enjeu sanitaire auquel il est important de remédier tout en étudiant l’exposition aux multi-polluants et en considérant la synergie existant entre les différents composés
Afin d’étudier les effets sur la santé, nous utilisons la chambre de simulation atmosphérique multiphasique CESAM (Créteil), dans le cadre d’une plateforme destinée à exposer des modèles précliniques et des cellules à des atmosphères simulées, plateforme dénommée PolluRisk.

Méthode
Nous mettons en œuvre une simulation réaliste d’épisodes de pollution atmosphérique représentatifs de cas urbains dans CESAM. Cette approche permet une intervention interdisciplinaire d’experts dans les domaines de pollution atmosphérique et d’études médicales de leurs impacts sanitaires.
Des modèles précliniques (des souris par exemple) sains ou porteurs de maladies respiratoires, sont exposés à ces épisodes de pollution atmosphérique simulés, dans la chambre de simulation atmosphérique CESAM, pendant plusieurs jours.

Résultats
L’analyse des effets sanitaires liés à l’exposition contrôlée à l'atmosphère polluée ainsi que la détermination des symptômes d’exacerbation, sont effectuées dans le cas de simulation d’épisodes de pollution à Paris et Pékin.

Conclusion
Les chambres de simulation constituent une approche innovante pour l’étude des impacts de la pollution atmosphérique sur la santé et un apport potentiel aux études épidémiologiques réalisées.

Mots-clés (5 maximum)
Chambre de simulation ; Qualité de l’air ; Impact sanitaire ; Exposition multiple ; Interdisciplinarité.

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Impact de l’exposition à la fumée de cigarette sur la réponse macrophagique anti-moisissures

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Présentée par Émilie FRÉALLE

Auteurs : Florian Leprêtre (1), Muriel Pichavant (1), Maxime Paluch (1), Lucile Guilbert (1), Philippe Gosset (1), Emilie Fréalle (1,2)

(1) Université de Lille, CNRS, Inserm, CHU Lille, Institut Pasteur de Lille, U1019 – UMR9017 - CIIL - Center for Infection and Immunity of Lille, F-59000 Lille, France
(2) CHU Lille, Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, F-59000 Lille, France


Résumé

Contexte
La fumée de tabac et les moisissures sont des polluants notoires des environnements intérieurs, dont les effets sur l’inflammation ainsi que le développement ou l’évolution de maladies respiratoires (ex : cancer et asthme/rhinite) sont bien connus. Cependant, peu de données sont disponibles sur l’effet combiné de ces 2 polluants.

Méthode
Les macrophages ayant un rôle essentiel dans la défense antifongique, nous avons exploré l’impact de la fumée de cigarette sur leur réponse aux moisissures. Pour cela, des macrophages humains dérivés de monocytes périphériques (MDM) ou différenciés à partir de cellules THP1 ont été exposés in vitro à différentes moisissures thermophiles isolées de logements (Aspergillus fumigatus, Aspergillus niger, Scopulariopsis brevicaulis et Paecilomyces variotii), en présence ou non d’extrait de fumée de cigarette (EFC). Nous avons étudié (1) la croissance fongique, (2) l’expression de récepteurs impliqués dans la reconnaissance des moisissures, (3) la maturation des macrophages, et (4) la réponse inflammatoire.

Résultats
Nos résultats montrent que, en présence d’EFC, les quantités d’ADN aspergillaire sont plus élevées et que l’élongation des hyphes est plus importante. L’EFC induit une maturation des macrophages qui se traduit par une augmentation significative de l’expression de CD80, CD86 et/ou HLA-DR, alors que l’expression de CD54 est diminuée pour les 2 types de macrophages (MDM et THP1). Enfin, nous avons observé une augmentation de l’expression de TLR2 induite par A. fumigatus et A. niger, et inhibée en présence d’EFC.

Conclusion
Ces données ont permis de mettre en évidence un défaut de contrôle de la croissance fongique en présence de fumée de cigarette. La fumée de cigarette inhibe l’activation de TLR2 induite par A. fumigatus et A. niger, suggérant que ce récepteur pourrait être impliqué dans le défaut de réponse macrophagique induit par la fumée de cigarette contre ces 2 moisissures.

Mots-clés (5 maximum)
Moisissures ; fumée de cigarette ; macrophage ; réponse immune

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Expositions multiples en milieu urbain et pression artérielle de l'enfant

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Présentée par Charline WAREMBOURG

Auteurs :
Charline Warembourg (1), Mark Nieuwenhuijsen (1), Ferran Ballester (2), Montserrat de Castro (1), Leda Chatzi (3),Ana Esplugues (2), Barbara Heude (4), Léa Maitre (1),Rosemary McEachan (5), Oliver Robinson (6), Rémy Slama (7),Jordi Sunyer (1), Jose Urquiza (1), John Wright (5), Xavier Basagaña (1), Martine Vrijheid (1).

(1) ISGlobal, Barcelona Institute for Global Health, Barcelone, Espagne
(2) Universitat de València Joint Research Unit of Epidemiology and Environmental Health, Valencia, Espagne
(3) Department of Social Medicine, Faculty of Medicine, University of Crete, Heraklion, Grèce
(4) Université de Paris, Center for Research in Epidemiology and StatisticS (CRESS), INSERM, INRA, Paris France
(5) Bradford Institute for Health Research, Bradford, Royaume-Uni
(6) Imperial College London, Londres, Royaume-Uni
(7) Inserm, Univ. Grenoble Alpes, CNRS, IAB (Institute of Advanced Biosciences), Grenoble, France


Résumé

Contexte
L'environnement urbain est caractérisé par de nombreuses expositions susceptibles d’influencer le développement de l'hypertension, mais les études chez l’enfant sont limitées.

Méthode
La PA a été mesurée chez 4279 enfants (4-5 ans) inclus dans quatre cohortes mères-enfants européennes (projet HELIX). L’exposome urbain, caractérisé pendant la grossesse et l’enfance, inclus la pollution atmosphérique, l'environnement bâti, le trafic routier, le bruit, les conditions météorologiques, et un indice socio-économique. Les associations entre ces expositions et la PA ont été étudiées indépendamment (environmental-wide-association-study) et simultanément (algorithme Deletion-Substitution-Addition), en tenant compte des facteurs de confusion. Une analyse de clusters a été appliquée afin d’identifier des sous-groupes d’enfants partageant des profils d'expositions similaires.

Résultats
A partir des modèles multi-expositions (considérant 27 expositions prénatales et 30 postnatales), une PA plus élevée a été observée en association avec une exposition plus élevée à la pollution atmosphérique, au bruit, et à la température pendant la grossesse, et la pollution atmosphérique et la densité de construction près du domicile pendant l’enfance (ex : variation moyenne de la PA [intervalle de confiance à 95%] pour l’augmentation d’un intervalle interquartile du NO2 prénatal=0,9 mmHg [0,4;1,3]).
 Une PA plus faible a été observée en association avec une température plus élevée la veille de l’examen et avec une meilleure connectivité de transport pendant l'enfance (ex : température postnatale=-1,6[-2,2;-0,9]). L'analyse de clusters a identifié six groupes mères-enfants, parmi lesquels deux étaient associés à une PA plus élevée: l'un caractérisé par une exposition plus élevée à la pollution de l'air, au trafic routier, et au bruit (1,3[0,1; 2,6]), et l'autre à une exposition plus élevée à la pollution de l'air, une plus grande urbanisation et un manque d'espaces verts (1,5[0,5; 2,5]).

Conclusion
Ces résultats renforcent l'importance de concevoir des villes favorisant des environnements sains afin de réduire à long terme le risque de maladies cardiovasculaires.

Mots-clés (5 maximum)
Urbain ; Cohorte ; Enfants ; Grossesse ; Pression artérielle

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Impacts sanitaires respiratoires d’une exposition simultanée à de hauts niveaux de pollution de l’air et de pollens en France métropolitaine, au cours de l’année 2013

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Présentée par Julie PRUD'HOMME

Auteurs : Julie Prud’homme (1), Karen Hernandez (1), Augustin Colette (2), Stéphane Sclison (3), Isabella Annesi-Maesano (1).

(1) Equipe d’épidémiologie des maladies allergiques et respiratoires (EPAR), Institut Pierre Louis d’Epidémiologie et Santé Publique, Sorbonne Université, Faculté de Médecine Saint-Antoine, Paris, France
(2) INERIS, Verneuil-en-Halatte
(3) IQVIA, Tour D2, La Défense


Résumé

Contexte
Bien que l'exposition à la pollution atmosphérique et aux pollens soient individuellement associées à une utilisation accrue des soins de santé respiratoires, les conséquences de la coexposition de la population générale à ces deux phénomènes est très peu connue
.

Méthode
Une analyse statistique multifactorielle spatialisée a été appliquée afin de comprendre les effets synergiques d’une coexposition pollen/pollution sur les volumes de vente de médicaments pour asthme et allergies, au cours du temps selon les caractéristiques d’occupation du sol. L’analyse a porté sur l’année 2013 dans 8 territoires de France métropolitaine. Les nombres de ventes de médicaments dans un échantillon de 12000 pharmacies de ville ont été utilisés comme proxy des impacts sanitaires. Les contextes atmosphériques ont été défini à partir des comptes quotidiens de pollens fournis par le Réseau National de Surveillance Aérobiologique et les concentrations quotidiennes de polluants atmosphériques (dioxyde d'azote (NO2), matières particulaires (PM10 et PM2,5) sont issues de la modélisation CHIMERE fournie par l’INERIS. Ces données ont été associées aux caractéristiques d’occupation du sol issues de la base européenne Corine Land Cover

Résultats
Les périodes de hauts niveaux de pollution apparaissent associées à des ventes importantes de médicaments traitant les symptômes respiratoires liés à l’asthme ou aux symptômes allergiques, notamment dans les zones les plus urbaines. Les ventes de médicaments traitant les symptômes allergiques apparaissent néanmoins renforcées par la présence conséquente de pollens dans un contexte de pollution de l’air moyen-haut

Conclusion
Notre étude semble indiquer un renforcement des impacts sanitaires respiratoires liés à l’exposition à la pollution par la présence de pollen. Cette première approche spatiale et temporelle innovante apparait prometteuse pour poursuivre l’analyse des impacts sanitaires liés à la coexposition pollen/pollution, et plus largement aux conditions atmosphériques.

Mots-clés (5 maximum)
Coexposition pollen/pollution ; impacts sanitaires ; occupation du sol ; conditions atmosphériques


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PreCEE (Pregnancy and Combined Environmental Exposure), un programme de recherche conduit dans deux villes de taille moyenne - Résultats et discussion

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Présentée par Frédéric MAUNY et Nadine BERNARD

Auteurs : Frédéric MAUNY (1,2,3), Alice BREMBILLA (1,2,3), Sophie PUJOL (1,2,3), Paul SAGOT (4), Didier RIETHMULLER (1), Gérard THIRIEZ (1), Hélène HOUOT (5), Anne-Sophie MARIET (2,4), Marie BARBA-VASSEUR (1,2), Jérôme DEFRANCE (6), Vinh-Phuc LUU (1), Éric BENZENINE (4), Catherine QUANTIN (4), Nadine BERNARD (2,5)

(1) Centre Hospitalier Universitaire de Besançon, Besançon, France
(2) UMR Chrono-Environnement, CNRS/Université Bourgogne Franche-Comté, Besançon, France
(3) INSERM CIC 1431, UMETH, Besançon, France
(4) Centre Hospitalier Universitaire de Dijon Bourgogne, Dijon, France
(5) UMR THEMA, CNRS /Université Bourgogne Franche-Comté, Besançon, France
(6) Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), 38400 Saint Martin D’Hères, France


Résumé

Contexte
Les données de près de 11000 accouchements survenus entre 2005 et 2009 au CHU de Besançon ou Dijon (France) ont été collectées dans le cadre du programme PreCEE : données médicales, obstétricales, socio-économiques et environnementales (bruit, pollution de l'air, proximité des espaces verts). Plusieurs approches ont été menées pour analyser la relation entre la survenue de complications / issues défavorables de la grossesse (CIDG) et l'environnement urbain à l’aide de modèles de prédiction.

Méthode
Les aspects population et méthodes ont été décrits en partie 1. La partie 2 présente les résultats de trois études.

Résultats
Le niveau moyen de NO2 variait de 8,6 à 50,4 μg/m3 et le niveau sonore nocturne (Lnight) moyen variait de 28,2 à 76,8 dB(A).

Première approche. Le cumul de 15 marqueurs de vulnérabilité, regroupés en six dimensions (âge maternel, tabagisme, indice de masse corporelle, vulnérabilités socio-économiques, médico-obstétricales et environnementales) a été confronté à l’occurrence de quatre CIDG : 21% des femmes n'étaient exposées à aucun marqueur et 19% cumulaient au moins trois des six dimensions. Le risque de CIDG augmentait significativement avec le nombre de vulnérabilités.

Deuxième approche. Deux études cas-témoins ont été menées sur l'accouchement prématuré de grossesses uniques. Pour les grossesses sans comorbidités associées (n = 1511), les niveaux d'exposition aux polluants étaient comparables entre les cas et les témoins. Pour les grossesses avec comorbidités associées (n = 2503), l'OR ajusté associé à un NO2>40μg/m3 était de 0,83 (IC95% 0,61-1,13) et l'OR ajusté associé à Lnight≥55dB(A) était de 1,23 (IC95% 0,97-1,56). L’OR ajusté associé à un accouchement prématuré passait de 1,6 pour 2 comorbidités (IC95% 1,3-2,2) à 12,6 pour 5 comorbidités (IC95% 4,3-36,8).

Conclusion
De faibles niveaux de polluants atmosphériques ne semblent pas influencer le risque d'accouchement prématuré. Une exposition même modérée au bruit pourrait augmenter ce risque pour les grossesses présentant des facteurs de vulnérabilité.

Mots-clés (5 maximum)
Mutli exposition ; bruit ; pollution atmosphérique ; espaces verts ; grossesse

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Santé, environnement et populations susceptibles, le projet HEASP

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Présentée par Claire DEMOURY

Auteurs : Claire DEMOURY (1), Eva M DE CLERCQ (1)

(1) Sciensano, Bruxelles, Belgique



Résumé

Contexte
Des études ont suggéré que pour des populations aux caractéristiques sociodémographiques particulières ou avec des conditions médicales préexistantes (diabète, par exemple), la mortalité due à la pollution de l’air ou à des températures élevées pouvait être accrue, à niveau d’exposition égale. Le risque de décès serait donc plus élevé pour des populations cumulant différentes expositions ou prédispositions. L’objectif du projet HEASP est d’évaluer les facteurs à l’origine de cette augmentation de risque et ainsi identifier les sous-groupes de populations particulièrement vulnérables.

Méthode
L’étude inclut les personnes décédées entre 2010 et 2015 et résidant dans l’une des neuf grandes villes et périphéries belges.
En Belgique, les données de santé des individus sont enregistrées de manière automatique sur base d’un identifiant unique. Des bases de données administratives nationales ont ainsi été couplées afin de recueillir les caractéristiques individuelles des personnes (âge, sexe, cause de décès,…), mais également leur achats de médicaments et éventuelles interventions hospitalières qui permettront de définir leur profil de santé. Un couplage avec des données d’exposition (pollution de l’air, température et végétation) a été réalisé sur la base du lieu de résidence.
L’association entre la mortalité et les expositions environnementales sera évaluée sur la base d’un design « case-crossover ». Des tests d’interactions permettront de déterminer quels facteurs individuels influencent cette relation.

Résultats
307 868 personnes décédées de cause naturelle ont été inclues dans l’étude. De premiers résultats montrent que les sujets cumulant une exposition résidentielle moyenne élevée (quintiles supérieurs d’exposition) à la pollution de l’air (PM2.5, NO2 , O3) et sans végétation dans leur environnement résidentiel sont décédés à un âge précoce (<65 ans vs ≥65 ans, pχ2 <0.001).

Conclusion
Cette étude permettra de déterminer l’influence d’expositions multiples (caractéristiques individuelles, profil médical, expositions environnementales multiples) sur le risque de décès.

Mots-clés (5 maximum)
Mortalité ; Vulnérabilité ; Environnement ; Maladies chroniques

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Estimation d'un risque sanitaire en présence d'expositions multiples fortement corrélées avec une régression bayésienne sur profils d'exposition. Première application en épidémiologie

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Présentée par Marion BELLONI

Auteurs :
Marion BELLONI (1), Olivier LAURENT (1), Chantal CUIHENNEUC (2), Sophie ANCELET (1)

(1) Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, Fontenay-aux-Roses
(2) UR 7537, Université de Paris


Résumé

Contexte
Les cancers sont des pathologies chroniques et multifactorielles résultant de l’effet combiné de multiples facteurs génétiques et environnementaux pouvant agir conjointement voire interagir. Une prise en compte optimale de la multiplicité de ces facteurs de risque est donc essentielle pour estimer des risques de cancer. Elle peut cependant conduire à des difficultés techniques majeures. Cela est notamment le cas lorsque les expositions à plusieurs stresseurs environnementaux sont fortement corrélées. Si cette corrélation n’est pas prise en compte et qu’un modèle standard de régression multiple est utilisé, les estimateurs de risque peuvent être instables et donc non interprétables.

Méthode
Nous proposons un modèle de régression bayésienne sur profils d’exposition permettant de pallier ce fréquent problème de multi-colinéarité lorsque la réponse observée est une variable de survie. Ce modèle permet de regrouper simultanément des individus présentant un risque sanitaire proche et des caractéristiques d'exposition similaires et d'estimer le risque associé à chaque groupe. Notre cas d’étude concerne l'estimation du risque de décès par cancer du poumon dans une cohorte de mineurs d'uranium français, qui ont été professionnellement exposés à de multiples sources corrélées de rayonnements ionisants (radon, poussières d’uranium, rayonnements gamma).

Résultats
Plusieurs groupes de mineurs à hauts et faibles risques de décès par cancer du poumon ont été identifiés et caractérisés par des profils d'exposition spécifiques. La caractérisation des profils identifiés montre que ce risque ne dépend pas uniquement des niveaux d’exposition aux différentes sources de rayonnements ionisants. Elle dépend aussi de l’âge à la première exposition et de la localisation de la mine.

Conclusion
Les régressions bayésiennes sur profils d’exposition sont des outils prometteurs pour la recherche sur l'exposome. Notre travail ouvre de nouvelles voies pour la recherche méthodologique dans cette classe de modèles, également utiles pour une prédiction individuelle de risques chez un individu multi-exposé.

Mots-clés (5 maximum)
Cancer du poumon ; Epidémiologie ; Multi colinéarité ; Rayonnements ionisants ; Régression bayésienne sur profils

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L’impact de l’exposition combinée au cadmium et aux dioxines atmosphériques sur le risque de cancer du sein : étude cas témoin nichée dans la cohorte E3N

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Présenté par Amina AMADOU

Auteurs : Amina Amadou (1,2), Delphine Praud (1,2), Floriane Deygas (1,2), Leny Grassot (1,2), Mathiueu Dubuis (1,2), Elodie Faure (1,4), Pietro Salizzoni (3), Florian Couvidat (5), Julien Caudeville (5), Bertrand Bessagnet (5,6) , Gianluca Severi (4,7), Francesca Romana Mancini (4), Thomas Coudon (1,2,3), and Béatrice Fervers (1,2)

(1) Département Prévention Cancer Environnement, Centre Léon Bérard, Lyon, France
(2) Inserm UA 08 Radiations : Défense, Santé, Environnement, Lyon, France
(3) Ecole Centrale de Lyon, INSA Lyon, Université Claude Bernard Lyon 1, Ecully, France
(4) Centre de Recherche en Epidémiologie et Santé des Populations (CESP, Inserm U1018), Facultés de Médecine, Université Paris-Saclay, UPS UVSQ, Gustave Roussy, Villejuif, France
(5) National Institute for industrial Environment and Risks (INERIS), Verneuil-en-Halatte 60550, France;
(6) Citepa, Technical Reference Center for Air Pollution and Climate Change, Paris, France
(7) Departement of Statistics, Computer Science and Applications (DISIA), University of Florence, Italy


Résumé

Contexte
Le cadmium et les dioxines sont des perturbateurs endocriniens, qui ont été suspectés individuellement d’augmenter le risque de cancer du sein. Cependant leurs effets potentiels combinés ne sont pas connus. Ainsi, l’objectif principal est d’évaluer l’impact des expositions combinées au cadmium et aux dioxines atmosphériques sur le risque de cancer du sein globalement, en fonction des sous-types moléculaires, et des caractéristiques clinocopathologiques. Ces associations seront également comparées aux effets individuels du cadmium et dioxines sur le cancer du sein.

Méthode
Cette étude repose sur une étude cas témoins nichée dans la cohorte française E3N, incluant 5224 cas de cancers du sein invasifs et 5224 témoins appariés. Les estimations annuelles de l'exposition au cadmium/dioxines ont été estimées à l'aide du modèle de chimie-transport CHIMERE et attribuées aux adresses résidentielles des participants au cours de la période de suivi 1990-2011. Des modèles de régression logistique conditionnelle ont été utilisés pour estimés les rapports de cotes (OR) et les intervalles de confiance (IC) à 95 % associés aux quintiles d'expositions combinées.

Résultats
Les résultats préliminaires montrent, dans l'ensemble une association statistiquement significative entre l'exposition combinée au cadmium /dioxines et le risque de cancer du sein; OR ajusté Q5 vs Q1 =1.36 (95% CI: 1.02-1.81). Des résultats similaires sont observés chez les femmes post-ménopausées au diagnostic, ORQ5 vs Q1=1.41 (95% CI: 1.03-1.93). Aucune association n’a été trouvée chez les femmes pré-ménopausées. Cependant, l’exposition combinée est fortement associée à un OR élevé de cancer du sein chez les femmes pré-ménopausées à l'inclusion devenues post-ménopausées au moment du diagnostic (ORQ5 vs Q1 =1.58 (95% CI: 1.00-2.47)).

Conclusion
Cette étude met en évidence l’effet potentiel de l’exposition combinée aux cadmium/dioxines. Ces résultats soulignent la relation complexe entre la multi-exposition et le risque de cancer du sein, ainsi que leurs différentes manifestations pendant la transition ménopausique.

Mots-clés (5 maximum)
Multi-exposition ; cadmium atmosphérique ; atmosphérique ; cancer du sein

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Interventions S3 - Les pratiques de l'évaluation des risques et impacts sanitaires en situation de multi-expositions

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Situations de multi-expositions: exemples d’évaluations des risques et des impacts

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Présentée par Nathalie BONVALLOT et Anne ROUÉ-LE GALL, École des hautes études en santé publique (EHESP)

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Évaluer les expositions cumulées aux pyréthrinoïdes des populations par la modélisation toxicocinétique

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Présentée par Céline BROCHOT

Auteurs : Céline Brochot (1), Paul Quindroit (1), Florence Zeman (1)

(1) INERIS, Unité Modèles pour l’Ecotoxicologie et la Toxicologie, Verneuil en Halatte, France


Résumé

Contexte
De nombreuses études de biosurveillance ont mis en évidence la large exposition des populations aux pyréthrinoïdes (cohortes ENNS et ELFE en France). Certains de leurs métabolites (biomarqueurs d’exposition) étant communs à plusieurs composés, il est nécessaire de les interpréter au regard de leur exposition cumulée. Notre objectif était de développer une méthodologie basée sur la modélisation toxicocinétique pour estimer l'exposition de la cohorte ENNS à un mélange de quatre pyréthroïdes (perméthrine, cyperméthrine, cyfluthrine et deltaméthrine) à partir des concentrations mesurées des métabolites urinaires. Les mélanges estimés ont ensuite été évalués par rapport aux effets neurotoxiques induits par ces composés.

Méthode
Nous avons utilisé notre modèle toxicocinétique global pour relier l'exposition à chacun des quatre pyréthrinoïdes aux concentrations urinaires des métabolites. Un scénario d’exposition basé sur un apport alimentaire a été défini pour chaque individu ENNS. Son apport journalier a ensuite été estimé avec le modèle global à partir de ses concentrations de métabolites mesurées. Enfin, une évaluation du risque neurotoxique du mélange estimée a été menée par la méthode de la marge d’exposition.

Résultats
Les doses d’exposition au mélange des quatre pyréthrinoïdes ont pu être estimées pour l’ensemble de la cohorte ENNS. Nos résultats montrent une contribution moyenne similaire du couple perméthrine et cyperméthrine (36%), de la cyfluthrine (31%) et de la deltaméthrine (33%) à l'apport quotidien cumulé. Cependant, les contributions peuvent varier considérablement, puisque certains individus seraient exposés exclusivement à un des quatre composés. Nos résultats ont montré qu’aucun risque neurotoxique associé aux mélanges estimés n'est attendu pour la cohorte.

Conclusion
Notre approche a permis de reconstruire des mélanges réalistes de pyréthrinoïdes auxquels la cohorte ENNS a été exposée à partir de l’interprétation conjointe de biomarqueurs d’exposition. Une telle approche s’avère nécessaire pour mieux caractériser les risques liés aux mélanges de substances chimiques.

Mots-clés (5 maximum)
Modélisation toxicocinétique ; pyréthrinoïdes ; biosurveillance ; mélanges ; exposition cumulée.

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Évaluation de l’exposition et valeurs de référence pour les poussières sédimentées dans les environnements intérieurs

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Présentée par Marion KEIRSBULCK

Auteurs : Guillaume Perouel (1), Marion Keirsbulck (1), Thomas Chaigneau (2), Matthieu Delannoy (3), Williams Esteve (4), Barbara Le Bot (5), Yves Noack (6), Aurélie Pelfrêne (7), Philippe Glorennec (5)

(1) ANSES , Maisons-Alfort, France
(2) Université de Lorraine, Nancy, France
(3) URAFPA, Université de Lorraine, INRA, Nancy, France
(4) INRS, Vandoeuvre les Nancy, France
(5) Université de Rennes, EHESP, Inserm, Irset (Institut de recherche en santé, environnement et travail) - UMR_S 1085, Rennes, France
(6) Université Aix-Marseille, CNRS, IRD, INRAE, Collège de France, CEREGE, Aix-en-Provence, France
(7) Yncréa Hauts-de-France, ULR 4515 – LGCgE, Laboratoire de Génie Civil et géo-Environnement, Lille, France


Résumé

Contexte
Les expertises de l’Anses sur les substances chimiques, dans un contexte de prise en compte croissante de l’exposome, considèrent les expositions agrégées et/ou cumulées afin de caractériser de manière réaliste les risques sanitaires pour la population.
Une substance peut se retrouver dans différents compartiments environnementaux (eau, poussière, sol, air…) ainsi que dans des produits de consommation et aliments. L’exposition environnementale aux substances chimiques via la poussière sédimentée sur les surfaces intérieures doit-elle être prise en compte et de quelle manière ?

Méthode
Une expertise collective a été conduite à l’Anses sur la base d’une recherche bibliographique : caractéristiques de la poussière ; mesures des polluants et de leur bioaccessibilité ; modélisation de l’exposition. Un atelier scientifique complémentaire regroupant des spécialistes internationaux a porté sur la pertinence, la faisabilité et la méthode pour élaborer des valeurs guides pour les poussières intérieures (VGPI).

Résultats
La population est exposée aux substances chimiques présentes dans la poussière par ingestion, inhalation et contact cutané. L’ingestion de poussière semble la voie d’exposition la plus importante, et la seule à pouvoir être estimée au vu des connaissances actuelles. Pour la mesure, il est recommandé d’utiliser la technique de prélèvement par aspiration sur une surface déterminée, suivie d’un tamisage à 250 µm (tailles des particules adhérant aux mains) afin de documenter les concentrations massique et surfacique. La bioaccessibilité permettrait de mieux estimer l’exposition mais les méthodes ne sont pas validées à ce jour pour la majorité des composés.
Les VGPI sont pertinentes si l’exposition via la poussière est non négligeable pour une fraction de la population. Elles pourraient être élaborées en allouant à la poussière un pourcentage de la valeur toxicologique de référence.

Conclusion
L’expertise a dressé des recommandations pour évaluer l’exposition de la population générale aux substances chimiques présentes dans la poussière sur les surfaces intérieures.

Mots-clés (5 maximum)
Poussières sédimentées ; environnement intérieur ; exposition ; valeur guide

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Les perspectives d'évaluation des risques sanitaires liés aux particules - Avis d'experts (projet RECORD)

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Présentée par Ludivine CANIVET

Auteurs : Dr. Agnieszka RORAT (1,2) , Dr. Caroline LANIER (1,2), Dr. Hélène GORGE (3), Dr. Jean-Philippe JAEG (4) , Pr. Damien CUNY (1,2), Pr. Annabelle DERAM (1,2), Dr. Ludivine CANIVET (1,2)

(1) Univ. Lille, URL 4515, Laboratoire de Génie Civil et géo-Environnement (LGCgE), Lille, F-59000, France
(2) Faculté de pharmacie de Lille – LSVF
(3) ILIS, SKEMA Business School, Université de Lille, Loos, France
(4) Membre du directoire scientifique, RECORD, Campus LyonTech La Doua, CS 52132, 69603 VILLEURBANNE cedex, France


Résumé

Contexte
Les particules atmosphériques véhiculent un « cocktail » de polluants adsorbés à leur surface et jouent un rôle déterminant dans la toxicité de la pollution. Pour explorer les pratiques réelles et définir les besoins actuels dans le domaine de l’évaluation des dangers, de l’exposition et des risques liés aux particules, nous avons mené des entretiens avec des acteurs scientifiques, institutionnels et industriels reconnus dans différents domaines d’expertises liées aux particules (toxicologie, physico-chimie et surveillance de la qualité de l’air).

Méthode
Des entretiens semi-dirigés avec des experts ont été effectués en suivant un guide d’entretien personnalisé grâce à l’analyse d’un questionnaire préalablement complété par chaque expert. Une analyse qualitative à visée théorique de ces entretiens a permis d’obtenir une carte heuristique représentant les catégories d’idées/de concepts qui appartiennent au même phénomène.

Résultats
Les experts se sont exprimés sur deux méthodologies :

  • L’Évaluation des Risques Sanitaires qui ne peut pas être appliquée pour les particules atmosphériques, par manque de valeur toxicologique de référence (VTR), ce qui oblige de passer par une approche « substance par substance ». Une des principales attentes exprimées par les experts est de lancer une réflexion sur la détermination d’une VTR « particules ».
  • L’Évaluation Qualitative d’Impact Sanitaire pour laquelle les efforts doivent se focaliser sur le développement de nouveaux indicateurs sanitaires et sur l’homogénéisation de la méthodologie appliquée.

Conclusion
Cette étude qualitative a permis d’apporter de nouveaux éléments de compréhension sur les attentes des experts et les challenges actuels et futurs qu’ils identifient dans le cadre de l’évaluation des risques sanitaires des particules. Ces points de réflexion ne sont généralement pas mis en valeur dans les publications scientifiques. Une volonté d’aller au-delà des barrières disciplinaires habituellement rencontrées a été exprimée par tous les experts et ouvre la voie à de nouveaux projets transdisciplinaires.

Mots-clés (5 maximum)
Particules atmosphériques ; Analyse qualitative à visée théorique ; ERS ; EQIS ; VTR

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Impact des pressions toxiques multiples dans les cours d’eau : de la difficulté à déterminer un indice unique

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Présentée par Hugo LEPAGE

Auteurs : Hugo LEPAGE (1), Rodolphe GILBIN (1), Karine BEAUGELIN (1), Olivier GEFFARD (2), Arnaud CHAUMOT (2), Martial FERREOL (2), Bertrand VILLENEUVE (2)

(1) Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire (IRSN), PSE-ENV, SRTE, Saint-Paul-lez-Durance, France
(2) INRAE Lyon-Villeurbanne, UR Milieux Aquatiques, Ecologie et Pollutions, Laboratoire d’écotoxicologie, Villeurbanne, France


Résumé

Contexte
Les activités humaines rejettent dans les cours d’eau un cortège de substances nocives pour la santé des écosystèmes. Dans ce contexte la Directive Cadre Européenne sur l’Eau impose de mettre en place des programmes de surveillance mais ces outils répondent à des objectifs de qualité fixés indépendamment pour chaque substance et ne permettent pas d’appréhender l’impact des différents polluants en mélange. Pourtant il est reconnu que ces mélanges peuvent engendrer des effets même si leurs composants sont présents à des concentrations inférieures aux seuils de gestion ou réglementaires individuels.

Méthode
L’impact des pressions toxiques multiples de substances sur les milieux aquatiques a été étudié pour le Rhône par la détermination du pourcentage d’espèces potentiellement affectées par un mélange (indice ΔPAFms). Les données chimique et radiologique (> 1000 substances) acquises sur deux stations (en amont de Lyon et à Arles) de 2010 à 2017 ont été utilisées pour évaluer l’évolution spatio-temporelle de l’indice.

Résultats
Si l’approche a permis de révéler que l’impact résulte principalement de la présence de certains métaux (cuivre, nickel, vanadium et zinc) et dans une moindre mesure des dichlorodiphényl-trichloroéthanes et des hydrocarbures aromatiques polycycliques, il est difficile de généraliser cette méthode de par l’hétérogénéité des données induite par :

  1. les méthodes et fréquences de prélèvements des échantillons,
  2. les polluants mesurés et limites métrologiques,
  3. l’absence de données d’écotoxicité pour certaines substances.

Conclusion
Cette approche a mis en avant l’importance d’introduire de la cohérence spatiale, temporelle et compartimentale dans les réseaux de surveillance. Les méthodes d’analyse à mettre en œuvre devraient être réfléchies au regard de l’utilisation ultérieure des données recueillies, pour limiter l’influence des extrapolations requises pour pallier aux données absentes et non quantifiées. De même, il est nécessaire de poursuivre les travaux de recherche sur l’écotoxicité des substances, qui font défaut pour encore un grand nombre de polluants.

Mots-clés (5 maximum)
Ecotoxicologie ; mélange de substances ; msPAF ; impact écologique ; rivière

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Application des méthodes d’évaluation des risques cumulés pour l'identification des zones de surexposition

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Présentée par Julien CAUDEVILLE

Auteurs : Julien CAUDEVILLE (1,2), Corentin REGRAIN (1,2), Emmanuelle BOULVERT (1), Karen CHARDON (2), Véronique BACH (2), Roseline Bonnard (1)

(1) Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques (INERIS), Parc ALATA BP2, 60550 Verneuil en Halatte, France
(2) PériTox - UMI 01, UFR de Médecine, Université de Picardie Jules Verne, F-80054 Amiens, France


Résumé

Contexte
Les évaluateurs de risques sanitaires doivent caractériser des risques cumulatifs pour faciliter la mise en place d’actions de gestion adaptées. Les approches d'évaluation des risques sanitaires ne sont pas adaptées à l'évaluation des risques associés à un ensemble de substances ou de facteurs de risque. L’identification des zones de surexposition pouvant être liée à un cumul de facteurs de risques ou de nuisances environnementaux (agents chimiques, physiques et biologiques) nécessite le développement de méthodes et d’approches robustes et adaptées aux territoires étudiés.

Méthode
L’identification des zones de surexposition des populations nécessite à la fois d’accéder à des données relatives 1) à la contamination des milieux environnementaux et 2) aux dangers pour construire des pondérateurs associés à chacun des facteurs de risque et ainsi combiner les différentes variables d’exposition. Ce travail présente l’utilisation de différentes méthodes d’évaluation des risques cumulatifs (ERC) déclinées au niveau territorial.

Résultats
Un type d’ERC propose la construction d'un index décisionnel pour réduire les différentes dimensions du risque à partir de l’élaboration d’un score ou d’un indice composite. Des approches d’évaluation des risques sanitaires plus classiques reposent sur l’utilisation des Valeurs Toxicologiques de Référence. Toutefois leur utilisation pour transformer les valeurs d’exposition en termes de risque ajoute un niveau important d’incertitude au vu des logiques conservatoires sur lesquelles elles sont construites. Les approches les plus abouties nécessitent la modélisation du transfert et du devenir des contaminants sur l’ensemble du continuum source-environnement-population de l’exposition ainsi que l’adaptation de différents outils d’analyse (SIG, modèles d’exposition et atmosphérique).

Conclusion
Les méthodes d’ERC sont utilisées ici comme des outils d’organisation et d’analyse des informations scientifiques afin de caractériser et quantifier, autant que possible, les effets combinés sur la santé humaine d’un ensemble de facteurs de stress environnementaux. L’application de ces méthodes permet de rendre opérationnel le concept d’exposome dans le contexte de l’identification des zones de surexposition des populations.

Mots-clés (5 maximum)
ERS ; cumulé ; exposome ; territoire

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Interventions S4 - Le processus de prise de décision face aux situations de multi-expositions

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Mesurer les expositions pour mieux gérer les risques ? Histoire d’un savoir de gouvernement improbable

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Présentée par David DEMORTAIN, Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE)

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Table-ronde composée d'élus

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Avec Natacha LITZISTORF, Françoise SCHAETZEL, Jean-Luc FUGIT et Damien CAREME


Avec :
Natacha LITZISTORF (Politologue - Conseillère municipale, Ville de Lausanne - Suisse)
Françoise SCHAETZEL (Conseillère communautaire à l’Eurométropole de Strasbourg)
Jean-Luc FUGIT (Député du Rhône, Président du Conseil National de l’air)
Damien CAREME (Député européen, Ancien Maire de Grande Sainte)

Modérée par Catherine CECCHI

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Quels instruments en Europe pour gouverner les multi-expositions aux substances toxiques ? Une comparaison France-Suède

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Présentée par Jean-Pierre LE BOURHIS

Auteurs : Jean-Pierre LE BOURHIS (1), Alexandra JONSSON-LECLERC (2)

(1) Univ Rennes , CNRS, ARENES - UMR 6051, Rennes, France
(2) SKEMA Business School, Sophia Antipolis, France


Résumé

Contexte
Depuis plusieurs décennies, l’omniprésence des substances chimiques dans l’environnement quotidien et le poids croissant des mobilisations citoyennes ont incité les gouvernements à introduire des dispositifs de régulation des produits toxiques. D’abord centrées sur des substances, sources et usages spécifiques, ces interventions publiques s'orientent aujourd’hui vers le développement d’instruments de prévention, de surveillance et de contrôle des multi-expositions, par agrégation de sources ou cumul de substances, quoique de façon variable selon les pays. Ces évolutions plurielles restent encore mal explorées et rendent scientifiquement pertinent un travail d’inventaire des instruments d’action publique concernés et de leur dynamique d’élaboration dans le cadre européen.

Méthode
Nous avons mené une enquête comparative sur deux pays de l’Union européenne (France, Suède) à partir de l’exploitation de la littérature existante et des sources documentaires disponibles (institutionnelles, médiatiques, scientifiques) ; du traitement d’informations qualitatives recueillies lors d’un atelier d’experts (France) et d’entretiens semi-directifs avec des responsables administratifs et des parties prenantes des activités de régulation des substances toxiques dans les deux pays. La comparaison a porté sur les deux cas nationaux en intégrant l’impact des régulations européennes communes.

Résultats
La recherche montre un décalage entre l’affirmation publique d’un problème liés aux multi-expositions (effets cocktails, mélanges de substances) et un avancement limité dans d’élaboration d’instruments d’action publique prenant en compte les multi-expositions. La comparaison révèle aussi des différences d’approches entre pays, qu’il s’agisse du rôle de l’expertise, du rapport au niveau européen, du choix des substances couvertes.

Conclusion
Le panorama souligne l’existence d’avancées ponctuelles mais dispersées dans la prise en compte des multi-expositions et appelle à une réponse plus adaptée à la taille du problème.

Mots-clés (5 maximum)
Politiques publiques ; multi-expositions ; Union Européenne ; France ; Suède

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Plan santé au travail 2016-2020 : Recensement des principales initiatives institutionnelles sur la polyexposition en santé au travail

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Présentée par Clémence FOURNEAU

Auteurs : Clémence FOURNEAU (1), Guillaume PEROUEL (1), Valérie PERNELET-JOLY (1), Henri BASTOS (1), Nadine FRERY (2), Thomas COUTROT (3), Benoit COURRIER (4), Guillaume BOULANGER (1)

(1) ANSES, Maisons-Alfort, France
(2) SANTÉ PUBLIQUE FRANCE, Saint-Maurice, France
(3) DARES, Paris, France
(4) INRS, Vandoeuvre-lès-Nancy, France


Résumé

Contexte
Dans le cadre du Plan Santé au Travail 2016-2020 (PST3), l’Anses, appuyée par plusieurs partenaires nationaux (DGT, DGPR, DGS, INRS, CNAM, SPF, ANACT, etc.), est responsable de l’Action 1.11 qui concerne l’amélioration et la prise en compte de la polyexposition et l’identification de certaines filières professionnelles particulièrement exposées aux risques cumulés. Cette question constitue un défi majeur pour l’ensemble des acteurs de la sécurité sanitaire et de la prévention.

Méthode
La première étape de l’action a consisté en un recensement des principales études, pratiques et orientations disponibles au niveau institutionnel sur la question de la polyexposition. Cet état des lieux, conduit sur la base d'une consultation d’acteurs de la santé au travail au niveau national et international, fait l’objet d’un rapport publié en novembre 2018.

Résultats
Les principales initiatives sur la polyexposition en santé au travail sont présentées en tenant compte de la nature des nuisances (agents chimiques, physiques et biologiques, contraintes organisationnelles et psychosociales).

Conclusion
Les éléments recueillis illustrent à la fois la complexité mais aussi la réalité de la polyexposition du travailleur à son poste de travail et ce tout au long de la carrière professionnelle. La prise en compte de la polyexposition et le suivi des expositions professionnelles individuelles restent limitées voire inexistantes à ce jour. L’analyse conduit à souligner que les travaux de recherche ou les actions s’intéressent avant tout et majoritairement à la question de la polyexposition pour les substances chimiques. Concernant les autres types de contraintes, les données collectées reflètent le faible investissement sur ces sujets. Les travaux sur les contraintes organisationnelles et psychosociales sont en plein développement.
L’Action 1.11 se poursuit actuellement via l’exploitation du questionnaire SUMER 2016-2017 en vue d’identifier des profils homogènes de travailleurs polyexposés en considérant les contraintes organisationnelles, psychosociales, biologiques, physiques et chimiques.

Mots-clés (5 maximum)
Polyexposition ; multi-expositions ; santé au travail ; risque cumulé

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Le développement d'un service public numérique informant la population des impacts de la qualité de l'air sur la santé

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Présentée par Mauranne LACHAISE

Auteurs : Mauranne LACHAISE, Vincent LARA, Anne POIROT, David BRUANT, Stéphane LANGLOIS, Marine PURSON

Ministère des Solidarités et de la Santé, Ministère de la Transition écologique et solidaire, incubateur beta.gouv.fr, Direction Interministérielle du Numérique (Services du Premier Ministre), France


Résumé

Contexte
Le projet Écosanté est né en octobre 2019 dans le cadre de l’incubateur de services publics numériques beta.gouv.fr avec le concours du Ministère des solidarités et de la santé (MSS) et du Ministère de la transition écologique et solidaire (MTES). Il a pour objectif, grâce à des outils numériques simples d’utilisation, d’informer la population sur la qualité de son environnement, les impacts sur la santé et les bonnes pratiques à adopter pour les réduire. Il s’inscrit dans le Plan National Santé Environnement 4 en cours d’élaboration. Pour débuter, l’équipe Écosanté s’est intéressée au sujet de la qualité de l’air.

Méthode
Les équipes de beta.gouv.fr suivent une méthode de développement agile surnommée “approche Startup d'État”. Pour débuter, l’équipe Écosanté a tout d’abord investigué le problème identifié.
Nous avons fait le choix de suivre une méthode empirique. L’équipe Écosanté interroge différentes catégories de population concernées de près ou de loin par les impacts de la qualité de l’air sur leur santé. À partir de ces entretiens qualitatifs, elle détermine des besoins plus précis en matière de sensibilisation, d’information et d’accompagnement à la décision individuelle.
L’étape suivante sera de construire une première solution minimale à tester et à confronter aux besoins des utilisateurs.

Résultats
Les premières hypothèses de problèmes sont les suivantes :
« Les citoyens ne sont pas suffisamment :
- sensibilisés aux effets de la pollution de l’air sur leur santé ;
- informés sur les recommandations existantes pour se protéger de ces effets ».

Conclusion
Ce travail a pour vocation de construire un service public numérique traitant la question des impacts de l’environnement sur la santé avec la participation des citoyens, des responsables des politiques en santé-environnement et des producteurs de données et ce, afin d’être fiable, utile et surtout utilisé. Dans une approche multi-expositions, il a ensuite vocation à être étendu à d’autres facteurs environnementaux ayant un impact sanitaire.

Mots-clés (5 maximum)
données ; qualité de l’air ; sensibilisation ; service numérique ; prévention

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De la science à l’action : faire « transitionner » les collectivités. Exemple de l’ARS Nouvelle Aquitaine avec le programme SAFE-Li pour réduire l’exposition des jeunes enfants aux polluan...

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Présentée par Anne-Sophie MOUSSA

Auteurs : Claire MORISSON (1), Annie BURBAUD (2), Anne LAFOURCADE (3), Anne-Sophie MOUSSA (3)

(1) Agence Régionale de la Santé Nouvelle Aquitaine, Bordeaux - France
(2) Ville de Gradignan - France
(3) Agence ALICSE, Bordeaux - France


Résumé

Contexte
Les enfants en crèche (période des « 1 000 jours ») sont soumis à une multi-exposition passant plus de 90% de leur temps à l’intérieur. La Stratégie Petite Enfance de l’ARS Nouvelle Aquitaine a permis l’élaboration d’un guide de recommandations pour les crèches afin de limiter l’exposition des enfants aux substances les plus préoccupantes. Le Programme d’accompagnement SAFE-Li permet la mise en œuvre de ces recommandations.

Méthode
SAFE-Li (Sensibiliser, Auditer, Fédérer, Essayer et Lier) est une méthode de transition en 5 étapes se déroulant sur une année. Elle permet de fédérer les Directions Petite Enfance, Achats, Environnement, Santé (ou autre) dans une démarche de questionnement des pratiques et des produits pour minimiser l’exposition aux polluants chimiques et assurer une meilleure qualité de l’air intérieur. Sur la base d’un audit des pratiques, de l’analyse du risque sanitaire des produits (fiches techniques, fiches de données de sécurité), un plan de changement co-construit, des tests (pratiques, produits) sont menés. Il en résulte de nouveaux protocoles, des appels d’offre de marché publics incluant des critères de santé environnementale.

Résultats
A ce jour, le programme a été mené dans 8 départements sur les 12 de la Région Nouvelle Aquitaine, impliquant 50 crèches. Lors du pilote dans la ville de Gradignan, il y a eu une baisse de 60 % de produits utilisés et une diminution de 50% du budget. Ces collectivités sont montées en compétence sur le sujet et sont maintenant référentes dans leur département.

Conclusion
L’accompagnement des collectivités est un levier important dans la lutte pour réduire le risque chimique dans les crèches. La puissance des marchés publics permet d’accélérer les adaptations vers une offre plus saine pour la détergence, l’hygiène et les loisirs créatifs en incluant des exigences en matière de santé environnementale. Un bénéfice secondaire est la diffusion des messages de prévention auprès des parents.

Mots-clés (5 maximum)
Stratégie Petite Enfance ; Risque chimique ; Qualité de l’air intérieur

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🏆 Développement de deux outils pour prendre en compte la santé environnementale et les situations de multiexposition à la Ville de Paris.

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🏆 Prix de la meilleure communication orale, remis par la Fondation Rovaltain.

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Présentée par Sophie BARRAL et Gabrielle VERNOUILLET

Auteurs : Sophie BARRAL (1), Gabrielle VERNOUILLET (1), Émilie MOREAU (2), Kiran RAMGOLAM (1), Céline LEGOUT (1), Claude BEAUBESTRE (1), Agnès LEFRANC (1)

(1) Service parisien de santé environnementale, Ville de Paris, Paris, France
(2) Atelier parisien d’urbanisme, Paris, France


Résumé

Contexte
Le Plan Paris santé environnement (2015) a parmi ses objectifs principaux la réduction des inégalités de santé et l’amélioration de la santé en agissant sur les déterminants environnementaux. Dans ce cadre, le Service parisien de santé environnementale (SPSE) a développé des outils permettant repérer les situations de multiexposition et de vulnérabilités de la population afin de mieux cibler les actions à mettre en œuvre.

Méthode
Le premier est un outil cartographique, qui permet d’identifier les zones de cumul de défaveurs au moyen d’indicateurs cartographiés à une échelle fine, portant sur les nuisances environnementales (pollution de l’air, bruit, habitat à risque, carence en végétation), la vulnérabilité des populations (âge, état de santé, revenus) et la carence en aménités urbaines (accessibilité aux espaces verts et aux médecins généralistes).

Le deuxième est la démarche d’évaluation d’impact en santé (EIS) appliquée aux projets d’aménagements urbains. Un diagnostic réalisé à l’aide d’indicateurs quantitatifs et qualitatifs contribue à l’identification des populations vulnérables, des ressources et des besoins d’un territoire, illustré ici par l’EIS conduite récemment sur le secteur de « Gare des Mines-Fillettes » (75018).

Résultats
L’outil cartographique a identifié une dizaine de secteurs cumulant défaveurs environnementales, sociales et sanitaires. Des diagnostics territoriaux co-construits avec les habitants dans ces zones permettront d’affiner la connaissance et d’identifier les actions à mettre en place.

L’EIS a permis l’identification de déterminants de santé donnant lieu, après priorisation par les élus du comité de pilotage, à la formulation de recommandations élaborées avec les directions techniques concernées de la Ville.

Conclusion
Ces deux outils complémentaires ont permis de prendre en compte les situations de multiexposition associées à des vulnérabilités sur le territoire, de prioriser l’action publique et d’améliorer la transversalité au sein des services et avec les partenaires extérieurs.

Mots-clés (5 maximum)
Collectivité territoriale ; outils d’aide à la décision ; cartographie ; Évaluation d’impact sur la santé (EIS) ; lutte contre les ISS

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Intégration des multi-expositions dans la caractérisation des territoires, de la recherche à la décision publique : exemple d’une démarche collaborative menée sur le territoire CUD

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Présentée par Delphine BROUSMICHE et Samuel DEGEZELLE

Auteurs : Delphine BROUSMICHE (1), Samuel DEGEZELLE (2), Louis POCHET (1), Florent OCCELLI (1), Annabelle DERAM (1), Caroline LANIER (1), Damien CUNY (1)

(1) Univ. Lille, IMT Lille Douai, Univ. Artois, Yncrea Hauts-de-France, ULR 4515 – LGCgE, Laboratoire de Génie Civil et géo-Environnement, F-59000 Lille, France
(2) Communauté Urbaine de Dunkerque, Direction Environnement, Territoire et Transition Energétique, Service Urbanisme et Environnement, 59140 Dunkerque, France


Résumé

Contexte
Le littoral dunkerquois comprend une importante industrie, de nombreuses routes et zones résidentielles. Face à une situation où la population présente de fortes disparités sociales et à la présence de multiples sources de pollution, la CUD a engagé une démarche approfondie de diagnostic territorial. Les premières actions collaboratives mises en place avec les équipes de recherche ont concerné la dégradation de l’environnement, puis l’élaboration d’indicateurs multi-paramétriques de vulnérabilité du territoire. Enfin, une nouvelle approche associant des indicateurs de vulnérabilité (incluant les multi-expositions) et de résilience a été développée au travers de la création d’indices composites spatialisés.

Méthode
Des données caractérisant la santé, l’environnement, les facteurs socio-économiques, les services et la politique des 93 IRIS de la CUD sont intégrées dans deux indices composites, agrégeant l’information en lien avec la vulnérabilité et avec la résilience. Ces indices sont analysés statistiquement et importés dans un SIG puis interprétés conjointement afin de déterminer les IRIS appelant des actions prioritaires.

Résultats
Cette analyse à fine échelle a permis d’identifier des points noirs territoriaux, vulnérables, exposés à de multiples sources et qui dans le même temps ne possèdent pas les ressources à mettre en œuvre pour y faire face. L’enjeu pour la CUD est de réduire les inégalités sociales et/ou territoriales en santé en prônant un environnement favorable à la santé et en garantissant l’accès à la santé pour toute la population. Cette analyse permettra de renforcer les synergies territoriales en priorisant les actions, ces indicateurs pourront être déclinés et pris en compte dans les politiques économiques, agricoles, dans le PLU intercommunal pour tendre vers de nouvelles pratiques et approches d’aménagement urbain.

Conclusion
Cette démarche de détection de secteurs géographiques s’intègre dans une démarche plus globale de promotion de la santé, de réduction des inégalités sociales et territoriales de santé et de l’amélioration de l’accès aux soins.

Mots-clés (5 maximum)
Indices composites ; Résilience ; Vulnérabilité ; IESS

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Conférences invitées
Mise à l’honneur de la Belgique – Étude SANISOL

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Présentée par Marie JAILLER, SPAQUE et Suzanne REMY - ISSeP
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Présentation de la Section «Méthodologies d'évaluation des risques et des impacts sanitaires»et Revue des différentes méthodologies d’évaluations des impacts sanitaires

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Présentée par Christophe ROUSSELLE – Anses / Président de la Section et Marie JAILLER – SPAQUE / Secrétaire de la Section

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